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Raymond Poincaré - Fondateur de La Renaissance Française

Président de la République française de 1913 à 1920
Le président Raymond Poincaré a la responsabilité suprême de la France lorsque éclate la première guerre mondiale. Il incarne l’unité de la nation en proclamant « l’union sacrée » en août 1914. Durant son mandat qui couvre toute les années de guerre, il affronte les épreuves avec l’obsessionnel objectif de la paix en Europe.

De parents lorrains, Raymond Poincaré nait à Bar-le-Duc le 20 août 1860, dans une famille très talentueuse : l’un de ses ancêtres a été député sous Louis-Philippe, l’un de ses  oncles a été doyen de la Faculté de médecine de Nancy, son père, polytechnicien, est ingénieur des Ponts et Chaussées.

Ses études secondaires le conduisent de Bar-le-Duc au fameux lycée Louis-le-Grand à Paris où il retrouve son cousin Henri Poincaré l’illustre mathématicien, qui après ses études à Nancy, est entré à Polytechnique puis à l’Ecole des mines.

Avocat en 1880

Après avoir hésité entre une carrière semblable à celle de son père, Raymond Poincaré finit par s’orienter vers la Faculté de droit de Paris ; il prête serment d’avocat en 1880.

Dès lors, il se cherche entre son métier, l’écriture de romans et la critique littéraire. Mais sa réussite à la Conférence des avocats le conduit à la fonction de secrétaire puis de premier secrétaire de la Conférence du stage et le fait connaître et apprécier.

Ses penchants pour l’indépendance et le libéralisme, tel qu’entendu à cette époque, s’affirment ; il se rallie aux théories d’Auguste Comte. Son patriotisme est celui des Lorrains ; un patriotisme de l’instinct. Son goût pour la politique se dessine. Un siège de conseiller général est vacant dans la Meuse en 1886 ; à 26 ans il se présente au nom de l’Union des gauches et l’emporte. Sa carrière publique commence.

Ministre de l’Instruction publique à 32 ans

Elu député de la Meuse en 1887 (puis sénateur en 1903), il s’intéresse particulièrement  aux questions financières et, à la chambre des députés, devient rapporteur de la Commission des finances au moment de l’affaire de Panama.

À 32 ans, en 1892, il est appelé au gouvernement pour occuper les fonctions de ministre de l’Instruction publique et l’année suivante celles de ministre des Finances ; plus tard, il sera aussi ministre des Affaires étrangères. Parallèlement, en 1909, il est élu à l’Académie française ; son élection succède à celle de son cousin germain, Henri, le mathématicien. Il s’est dit à l’époque que les plus conservateurs des académiciens, hostiles à Raymond Poincaré, avaient cru l’empêcher d’accéder à leur institution en élisant Henri Poincaré, se disant que deux membres de la même famille ne pourraient être successivement élus.

La victoire sous l’habit vert

Ce calcul se révéla erroné. Reçu le 9 décembre 1909 par l’historien Ernest Lavisse, il recevra à son tour sous la Coupole le Maréchal Foch en 1920. C’est donc sous l’habit vert que le Président de la République reçut le grand vainqueur de 1918, lui-même dans son uniforme de généralissime des armées alliées.

Pour la Gauche, Raymond Poincaré est un vrai républicain, à cause de son attachement aux institutions et à la laïcité. Aux yeux de la droite, il est un véritable patriote. Ce consensus fait qu’Armand Fallières, le Président de la République, l’appelle à la fonction de Président du Conseil en 1912. Un an plus tard, il devient le 10e président de la République française.

Durant la Grande Guerre, Raymond Poincaré se rend fréquemment sur le front ; ainsi a-t-il un contact direct avec les soldats et les chefs militaires.

En 1917, il a le réalisme d’appeler à la présidence du Conseil, Georges Clémenceau , « le Tigre », son vieil adversaire politique ; en 1918, il partagera finalement avec lui la victoire.

C’est pendant sa magistrature, en 1915, qu’il fonde La Renaissance Française, l’officialisant en 1916. Il a en effet deviné combien pourrait être difficile la réintégration dans la communauté nationale des populations des territoires d’Alsace et de Moselle  occupés depuis 1871 et germanisés ; il sait aussi combien il va être difficile de construire la paix en Europe et au-delà, et de la pérenniser. Ce sera « la paix par le savoir et la culture».  

 

Le retour de l’Alsace et de la Moselle dans la mère patrie

S les anciens gardaient la nostalgie de la France, les plus jeunes avaient été élevés dans la langue allemande et beaucoup avaient été enrôlés contre la France dans le dernier conflit. Il s’agissait de faciliter leur retour dans la mère patrie, qu’ils avaient pu oublier. La Renaissance Française devait être un outil précieux de ce retour.

Le septennat du Président Poincaré se termine en 1920. Il continue pourtant ensuite une activité politique intense, redevenant à deux reprises président du Conseil ; il contribue en particulier à restaurer la confiance dans le franc, que l’on désignera comme « Franc Poincaré».

 

A partir de la fin de l’année 1929, il commence à s’éloigner de la vie publique ; il décède le 15 octobre 1934. Il a été inhumé dans son département natal, la Meuse, dans le petit village de Nubécourt. Il nous aura laissé un legs précieux : La Renaissance Française.

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